Le mot qui livre la cause de tous nos malheurs, c’est le mot : élections. Et l’opposition est logée exactement à la même enseigne que le gouvernement. Comme lui, elle a besoin d’être réélue. Et pour l’être, elle se sert de toutes les armes qui lui tombent sous la main, sans regarder si quelquefois ces armes ne sont pas empoisonnées, si ce n’est pas la patrie qu’elle atteindra avec elles…
La France se trouve sous le règne sans partage de la parole et meurt de la souveraineté des bavards.
Il est inutile de se plaindre qu’il n’y ait plus de grands ambassadeurs lorsque les gens de métier n’avancent guère qu’à la condition de donner des gages, et, bien souvent sont privés de leur bâton de maréchal par quelque parlementaire en mal de promotion mondaine.
Les fonctions diplomatiques sont devenus la savonnette à vilain de la démocratie et l’ambition des vieilles coquettes du Sénat et de la Chambre qui rêvent de ne pas mourir sans avoir été appelées Excellences.
Un pays qui est résolu à garder son indépendance doit reprendre d’abord le sentiment de lui-même.
Excellents propos, d’une actualité brûlante ! Lisez Jacques Bainville, jeunes gens, vous ne serez jamais déçus.
PS : Son Excellence M. Ayrault n’a jamais entendu parler de Bainville…
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