Excepté la sensation de l’uniforme sur laquelle j’appuie, parce que c’est encore là une sensation dont votre génération à congrès de la paix et à pantalonnades philosophiques et humanitaires n’aura bientôt plus la moindre idée, et l’espoir d’entendre ronfler le canon dans la première bataille où je devais perdre mon pucelage militaire, tout m’était égal ! Je ne vivais que dans ces deux idées, – dans la seconde surtout, parce qu’elle était une espérance, et qu’on vit plus dans la vie qu’on n’a pas que dans la vie qu’on a.


La voix, ce ciseau d’or avec lequel nous sculptons nos pensées dans l’âme de ceux qui nous écoutent et y gravons la séduction.


Si pour nous autres mondains et passionnés, le tête-à-tête en cachette avec la femme aimée nous paraît plus intime et plus troublant dans les ténèbres, pourquoi n’en serait-il pas de même pour les âmes religieuses avec Dieu, quand il fait nuit devant ses tabernacles, et qu’elles Lui parlent, de bouche à oreille, dans l’obscurité ?