Nous avons, – disait Richelieu, – perdu cette simplicité des moeurs qui fut celle de nos ancêtres. Une philosophie perverse a écarté de la religion ceux-là mêmes qui eussent dû s’en faire les gardiens. Pour rendre à un peuple égaré ses anciennes vertus, il n’est pas d’autre voie que le rétablissement de la foi, de ses ministres, dans la splendeur, la majesté qui en assurent le respect. Mais quelles lois, si sages et sévères qu’elles puissent être, pourraient nous garantir du retour de ces funestes errements, si la noblesse ne donnait l’exemple du zèle et des moeurs ? J’entends d’excellents gentilshommes accuser le bas peuple, une tourbe il est vrai dont la licence qui régnait alors a permis le soulèvement, de tous les crimes de cette révolution abominable : mais n’ont-ils point conscience que ceux-là qui entendaient miner la royauté n’eurent guère, tout d’abord, souci de répandre dans les couches ignorantes, dans la lie des grandes villes, les principes philosophiques qui causèrent la perte de la monarchie ?