Allah parle toutes les langues à celui qui L’écoute d’un cœur conscient et d’une oreille pure.


Combien de temps les musulmans passent-ils à se surveiller les uns les autres ? A se surveiller eux-mêmes pour éviter de paraître s’écarter du droit chemin ? J’ai rencontré peu de pratiquants qui savaient rester libres, la plupart suivant la religion “officielle” comme on roule sur une autoroute, tous dans la même direction.


On ne veut jamais être aimé que pour sa différence. Que l’autre nous trouve unique, irremplaçable. Si nous méditions plus là-dessus, nos différences nous rapprocheraient au lieu de nous diviser.


L’islam reproche à l’Occident d’avoir perdu tout sens du sacré, l’Occident blâme l’islam d’avoir fait de son sacré une vérité terroriste. Chacun ne sert à l’autre que de prétexte pour ne pas assumer sa propre crise du sacré : l’Occident voudrait oublier, voire justifier, son matérialisme absurde en dénonçant la spiritualité totalitaire de l’islam, et celui-ci ferait exactement l’inverse.


Je dis avec Ibn Arabi : « Mon cœur est devenu capable de toutes les formes, c’est une prairie pour les gazelles et un couvent pour les moines chrétiens, un temple pour les idoles et la Ka’aba du pèlerin, les tables de la Torah et le livre du Qôran. Je professe la religion de l’Amour et quelque direction que prenne sa monture, l’Amour est ma religion et ma foi. »