L’acte libre consiste pour l’être humain à accéder à soi à partir de ce qu’il n’est pas. Il est en puissance ce qu’il doit devenir en acte.
Le marxisme prône une volonté prométhéenne de nier le manque primordial pour accéder à l’humanité parfaite, à l’homme total ; le nihilisme chante la volonté désespérée, toujours violente, de dire oui à ce néant originaire et définitif. De part et d’autre, la liberté se conçoit à partir de cette négation première. Qu’il s’agisse de la surmonter en la niant ou de s’y laisser réduire en la réaffirmant, c’est toujours à partir du manque, de la pénurie, de la carence, du vide, que la liberté s’apprend et s’arrache.
Sans le recueillement de la mémoire, aucun raisonnement, aucun discernement spirituel, aucun acte de liberté, ne peut être posé.