Dès 1940, Albert Einstein, lui-même réfugié juif qui avait fui l’Allemagne nazie, rendit hommage au “courage” moral de Pie XII et de l’Eglise catholique qui s’opposaient aux “attaques d’Hitler” contre la liberté : “Lorsque la révolution nazie survint en Allemagne, c’est sur les universités que je comptais pour défendre la liberté, dont j’étais moi-même un amoureux, car je savais qu’elles avaient toujours mis en avant leur attachement à la cause de la vérité ; mais non, les universités furent immédiatement réduites au silence. Alors je me tournai vers les grands éditeurs de journaux, dont les éditoriaux enflammés des jours passés avaient proclamé leur amour de la liberté ; mais eux aussi, en quelques courtes semaines et comme les universités, furent réduits au silence. Dans la campagne entreprise par Hitler pour faire disparaître la vérité, seule l’Eglise catholique se tenait carrément en travers du chemin. Je ne m’étais jamais spécialement intéressé à l’Eglise auparavant, mais maintenant je ressens pour elle grande affection et admiration, parce qu’elle seule a eu le courage et la persévérance de se poser en défenseur de la vérité intellectuelle et de la liberté morale. Je suis donc bien forcé d’avouer que maintenant, c’est sans réserve que je fais l’éloge de ce qu’autrefois je dédaignais.”
Les détracteurs de Pie XII écartent d’un coup de balai les déclarations des aumôniers juifs, des rescapés de la Shoah et des sauveteurs catholiques. Plutôt que le témoignage de ceux qui y étaient, ils préfèrent leurs propres préjugés idéologiques et privent ainsi les générations futures d’une mémoire historique fidèle des événements de la Shoah.