La haine n’est rien d’autre que l’éternelle négation.


L’Amour, sous une forme ou sous une autre, est la seule explication possible de la souffrance du monde. Je suis convaincu qu’il n’y en a pas d’autres, et que si les mondes ont été bâtis en effet sur la douleur, c’est par les mains de l’Amour, car nul autre moyen n’aurait pu permettre à l’âme humaine, pour qui ces mondes sont faits, d’atteindre la pleine mesure de sa perfection.


C’est l’âme de l’homme que Jésus recherche constamment. Il l’appelle « le royaume de Dieu » et la découvre en chaque être humain. Il la compare à de petites choses, à une graine minuscule, à une poignée de levain, à une perle. La raison en est que l’on ne réalise son âme qu’en se débarrassant de toutes les passions étrangères, de toute la culture qu’on a acquise, et de tous ses biens extérieurs, qu’ils soient bons ou mauvais.


La plupart des gens vivent pour obtenir amour et admiration. Mais c’est en accordant amour et admiration qu’il nous faut vivre. Si de l’amour nous est témoigné, nous devons reconnaître que nous ne le méritons absolument pas. Personne ne mérite d’être aimé. Le fait que Dieu aime l’homme montre que dans l’ordre divin des choses idéales il est écrit que l’amour éternel doit être accordé à ce qui en est pour l’éternité indigne. L’amour est un sacrement qu’il faut recevoir à genoux, et « Domine non sum dignus » doit être sur les lèvres et dans le cœur de ceux qui le reçoivent.