Mon Père,
Nous savons que la mort, si discrète soit-elle erre souvent le long des berges avant d’entrer sans invitation par toutes les portes et par tous les moyens et au moment où on s’y attend le moins. Elle ne dit jamais bonjour mais souvent au revoir et à bientôt alors qu’on aurait aimé un adieu.
Mais ceux qui enfourchent cette vague pour attiser les haines, mais ceux qui soufflent sur la discorde pour d’autres desseins, mais ceux qui plantent les racines du mal et de la colère, mais ceux qui chantent la subversion comme seule nourriture, mais ceux qui nous font la promesse des brasiers, mais ceux hostiles à toute concorde, à toute paix, mais ceux qui réveillent les vieux démons pour répandre terreur et violences, mais ceux qui n’ont que le feu pour seul point d’ancrage, que leur dire, que leur répondre mon père ?
Sinon que nous vivons notre foi dans la paix et l’amour de Dieu et que nous n’accepterons jamais que l’on tue un homme, que l’on touche à un prêtre.