L’amour dépasse la justice, et parallèlement, il trouve confirmation dans la justice.


L’amour n’existerait pas, si nous y étions forcés.


Réfléchis au sens qu’ont ta vie, ton travail, tes préoccupations, ta richesse, tout ce que tu fais. Réfléchis à la valeur essentielle et éternelle de ta vie. Te mesures-tu ou mesures-tu ta vie uniquement avec ce qui est matériel, égoïste, faussement ambitieux ? Ta vie est-elle imprégnée d’amour, de foi, de l’espoir de rencontrer Dieu ? Rappelle-toi que tu es poussière et que tu retourneras à la poussière.


Nous devons quotidiennement être conscients qu’en exigeant des autres la vérité, nous devons nous-mêmes vivre dans la vérité. De même, c’est en exigeant des autres la justice, le courage, et la bravoure, que nous devons nous-mêmes être justes, courageux et braves.


La vérité est immuable. Nulle décision, nulle loi ne peuvent la détruire. Notre servitude repose sur le fait qu’on abdique face à la domination du mensonge, qu’on ne le démasque pas, et qu’on ne proteste pas contre lui au quotidien. Nous ne le contestons pas, nous restons silencieux ou faisons semblant d’y croire.

Nous vivons alors dans la fausseté.


La dignité humaine, c’est aussi la dignité du travail. C’est le droit à des conditions de travail respectueuses, pour que les forces humaines ne faiblissent pas, que l’homme ne soit pas épuisé. L’important n’est pas que l’homme accomplisse beaucoup de tâches rapidement, mais qu’il travaille bien, et longtemps. L’homme est humilié, on lui ôte sa dignité lorsqu’on fait de lui un outil de production, ou lorsqu’on lui demande un travail irrespectueux de la loi divine.


Il existe un grand nombre de prisons invisibles. Il existe des prisons dans lesquelles des personnes naissent, grandissent, et meurent. Il existe des prisons qui sont des systèmes politiques. Ces prisons n’abîment pas seulement le corps, elles vont bien au-delà. Elles atteignent l’âme, au plus profond, là où réside la véritable liberté.


L’homme qui travaille n’est pas seulement un outil de production, il a un rôle important. Il doit être à la première place. Le travailleur est prêt aux sacrifices dès qu’il se sent maître de ce qu’il fait et qu’il a un impact sur le partage juste de ce qui a été construit ensemble. L’homme n’est pas dans de bonnes dispositions pour travailler quand il ne trouve pas un sens à ce qu’il fait, ou quand celui-ci n’est pas clair.


Le travail est le compagnon indispensable à l’homme. Il doit lui servir et l’ennoblir. De ce fait, l’homme ne peut être son esclave et ne peut être considéré uniquement pour sa valeur économique. La vie personnelle, sociale ou professionnelle ne peut être fondée uniquement à partir du matérialisme. L’aspect matériel ne peut l’emporter sur l’aspect spirituel de l’homme. Le travailleur, lui, doit ennoblir la matière, mais doit aussi s’ennoblir lui-même par le travail.


Lorsqu’on demande aux travailleurs, qui pour entretenir une famille de plusieurs personnes l’acceptent, de faire des heures supplémentaires ou de travailler le dimanche, on attaque alors la conscience humaine. On détruit les familles, on vole le temps qui devrait être consacré par les parents à leurs enfants.


Le travail du prêtre est la continuité du travail de Jésus Christ. Un prêtre est choisi parmi la population et nommé pour la servir. De ce fait, son devoir est d’être présent pour ceux qui sont le plus dans le besoin, ceux qui sont blessés, et dont la dignité humaine est maltraitée. La présence spirituelle du prêtre est, par-dessus tout, la plus précieuse et la plus importante. Que puis-je offrir ? Mon temps et ma prière avant tout.