Maurice Zundel (1897-1975), prêtre suisse, mit toute sa vie au service de la rencontre de Dieu en l’homme. Paul VI le décrivit comme « un génie, génie de poète, génie mystique, écrivain, théologien ».
La plus grande puissance du monde, c’est le sourire. C’est du sourire que nous vivons, comme c’est de l’absence de sourire que nous mourons. Là où il n’y a pas de sourire, la vie s’éteint. Où il y a le sourire, la vie prospère. Et c’est aussi la plus grande fragilité.
La maternité de Marie, ce n’est pas une maternité dans le temps, c’est une maternité dans l’éternel, parce qu’elle a conçu dans le don total et absolu d’elle-même, parce qu’elle nous a adoptés tous dans cet accueil de tout son être à Jésus. Sa maternité ne cesse pas. Elle est celle qui est mère du Christ dans notre vie, c’est sa fonction éternelle.
Il est donc tout naturel que nous nous exposions au rayonnement de la Vierge pour recevoir d’elle ce Christ, qu’elle est chargée éternellement d’enfanter en nous. C’est un geste merveilleux et infaillible. Il est impossible de se tourner vers la Vierge sans, par elle, rejoindre le Christ, car, comme elle n’a rien, elle ne peut que nous conduire à lui.
Suivre ce chemin, c’est suivre l’ordre même de l’Incarnation, puisque c’est par Marie que Jésus est entré dans le monde. C’est toujours par Marie que le Christ entrera dans notre âme, et ce qu’il y a de plus merveilleux dans notre confiance en cette maternité inépuisable de la Sainte Vierge, c’est que nous pouvons à chaque instant disposer de l’amour de la Vierge pour l’offrir à Notre-Seigneur.