Ô mon petit Jésus,
je me donne à toi entièrement et pour toujours.
Je voudrai toujours ce que tu voudras.
Je ferai tout ce que tu me diras de faire.
Je ne vivrai que pour toi.
Je travaillerai en silence
et, si Tu veux, je souffrirai beaucoup en silence.
Je te supplie de me faire devenir sainte,
une très grande sainte, une martyre.
Fais-moi être fidèle toujours.
Je veux sauver beaucoup d’âmes
et t’aimer plus que tout le monde,
mais je veux aussi être toute petite,
afin de te donner plus de gloire.
Je veux te posséder, mon petit Jésus,
et te rayonner.
Je veux n’être qu’à toi
mais je veux surtout ta volonté.
Ta petite Yvonne
1er janvier 1911
Le 28 août 1922, fête patronale de la Communauté, Yvonne reçoit du Seigneur ce message, pour la Communauté : « Fais, et dis-leur de faire, beaucoup d’actes d’amour. Dis, matin et soir, cette prière : Ô Jésus, Roi d’amour, j’ai confiance en votre miséricordieuse bonté. »
« Les causes de discorde sont l’ambition et l’envie, appuyées sur la ruse, souvent sur le mensonge. Ces discordes font mourir l’union fraternelle, et (…) empêchent la sainteté d’une Communauté. Une langue qui sème la discorde tue la charité. Elle met en fuite Dieu même.
La médisance, vois-tu, ruine la paix d’une maison, bouleverse les esprits, tue l’obéissance. Celle qui médit ne nuit pas seulement au moment où elle parle aux personnes avec lesquelles elle vit. Combien d’absentes ne blesse-t-elle pas ? Que de blessures ne peuvent jamais se refermer. Les rumeurs, les soupçons (…) se perpétuent sans fin. Vois le désastre ! »
Je vis de souvenirs (…), et quand les souvenirs disparaissent, je vis de foi. Cette foi m’assure qu’Il m’aime toujours. Je m’y cramponne malgré tous les efforts du Démon pour me faire lâcher prise.
Au début, je n’aimais guère la clôture, et je l’avais choisie parce que j’étais persuadée, sûre, qu’Il me voulait ici (…). J’ai compris plus tard que la clôture, du moins « l’esprit de clôture », est la gardienne de la vie intérieure, du recueillement, de la prière.
Cette pénurie vient en grande partie des prêtres qui ne savent pas encourager les vocations, ni les guider, sans parler de tous ceux qui les empêchent d’aboutir et détournent de l’entrée du couvent, pour garder les élites dans les mouvements catholiques. Excusez-moi d’étaler ainsi, aussi crûment, ma pensée, mais elle est la pensée divine, et c’est pourquoi j’y vais avec tant d’assurance avec vous.
Quel mérite auriez-vous si vous aviez toujours la joie d’avoir bien travaillé. Ce n’est pas à ces moments-là que vous donnez le plus. Vous êtes satisfait, et il est bon qu’on ait cette joie, pour continuer quand même, une tâche qui ne vous est pas des plus sympathiques. Mais, croyez-moi, c’est quand vous allez sans goût, quand vous parlez sans savoir le résultat, quand vous confessez sans connaître une âme, c’est quand simplement vous faites votre devoir consciencieusement et uniquement pour l’amour de Dieu, que vous donnez, que vous acquérez, que vous achetez !
Et tous, plus ou moins évidemment, mais tous, nous devons connaître ces sentiments de lassitude. A aucun prix, nous ne devons nous en attrister. Je n’ai pas grande confiance, quand j’entends quelqu’un se vanter que tout lui réussit. Cela ne peut être, ou ne peut être qu’un temps. Ce n’est pas la voie ordinaire par laquelle Dieu mène les âmes.
Imitez davantage les vertus de celle qui est la grande élue de Dieu, notre modèle, notre Reine, l’arc-en-ciel au milieu des nuages noirs. Il est tant de chrétiens et même de religieuses qui la tiennent en marge de leur existence et qui semblent dire : « Maintenant que vous nous avez donné Jésus, c’est bien ! »
Elles oublient que Dieu lui a donné une place prépondérante dans l’œuvre de la Rédemption. Pour aller à Jésus, le plus sûr chemin sera toujours Marie, car comment désunir ce que Dieu lui-même a indissolublement uni ?
Cependant, pour obtenir l’effet de ses grâces, il nous faut être tout petits. Marie sera d’autant plus mère avec nous que nous serons plus enfants avec elle.
Ahhh « ma mère selon l’Esprit » disait d’elle l’abbé Paul Labutte. Je reprends ses mots. 🙂 J’ai eu la chance d’avoir pour « marraine spirituelle » soeur Marie-Bernard née Marie-Ghislaine d’Antin, une cousine de ma grand-mère. Elle est entrée en 31 à Malestroit, de mémoire. 20 ans auprès de Mère Yvonne-Aimée ! 🙂
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