Claire n’est pas seulement libérée de ses richesses ; elle s’en va libérée de ses projets personnels de sainteté, qui sont parfois plus encombrants que les biens temporels parce qu’ils ne permettent pas à Dieu d’agir. Claire s’en va pauvre de cœur, vidée d’elle-même pour devenir écoute, disponibilité, confiance, obéissance : un ensemble de traits qui appartiennent tous à la vaste gamme de la pauvreté.
Claire n’a justement pas avancé de projet, mais, « ensemble avec ses sœurs », elle s’est laissée former par les événements et a appris le discernement : elle a continué à cheminer dans l’obscurité de cette nuit où, de la maison sur la place Saint Rufin, elle est descendue à la Portioncule avec au cœur comme unique lumière la foi en la promesse de Dieu. Cette docilité à un dessein de Dieu qui se révèle progressivement et donne forme à la vie, est à vrai dire l’un des plus beaux traits de pauvreté que nous voyons sur son visage.
Ce texte est Magnifique Marc
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