Paris, Editions du Vieux Colombier, 1953.


C’est en aimant les hommes qu’on apprend à aimer Dieu. p. 18.


L’action de grâces doit tenir une très grande place dans nos prières, car la bonté de Dieu précède tous nos actes, elle environne tous les instants de notre vie, et il n’y a pas de moment de notre existence où nous ne recevions une foule immense de bienfaits tels que toute l’éternité ne suffirait pas pour remercier assez de chacun d’eux. p. 21.


Je ne connais rien de plus doux que des heures passées devant le Tabernacle, dans la profonde solitude extérieure. Sentir Dieu si près de soi et se sentir si seul avec Lui dans l’immensité et la beauté de sa création qui reflète sa beauté, plus on boit cette douceur, plus on en a soif. p. 38.


Il est impossible de plaire à Dieu si on manque d’amour pour un seul homme. p. 45.


Tous nos efforts tendront à avoir en nous et à montrer à tous la charité, la compassion, la tendresse, la bonté infinie de notre divin Maître. p. 47.


Quand on aime, on voudrait parler sans cesse à l’être qu’on aime, ou au moins le regarder sans cesse ; la prière n’est pas autre chose : l’entretien familier avec notre Bien-Aimé. On Le regarde, on Lui dit qu’on L’aime, on jouit d’être à Ses pieds, on Lui dit qu’on veut y vivre et y mourir. p. 64.


Aimons et pratiquons chaque jour la prière solitaire et secrète, cette prière où nul ne nous voit que notre Père céleste, où nous sommes absolument seuls avec Lui, où nul ne sait que nous Le prions ; tête-à-tête secret, délicieux, où nous répandons notre cœur en liberté, loin de tous les yeux, aux genoux de notre Père. p. 66.


Tous devront travailler, avoir une vie laborieuse ; ceux dont le travail est surtout intellectuel devront y joindre, au moins pendant quelques instants par jour, un travail manuel bas et humble, pour se grandir par cette imitation de « l’artisan fils de Marie », pour vivre quelque chose du saint Evangile, pour comprendre l’Evangile qu’on comprend non en l’entendant, mais en le pratiquant, pour apprendre à ceux qui les entoure la noblesse, la grandeur du travail manuel et leur en inspirer l’amour et le respect. Mieux vaut s’édifier réciproquement par l’exemple d’une oraison silencieuse et d’une vie perdue en Dieu que de chercher à s’exciter au bien par des paroles. p. 72.