Dans Ecrits spirituels du Moyen Âge, trad. Cédric Giraud, Paris, Coll. « Bibliothèque de la Pléiade », Editions Gallimard, 2019.


Prières

II. Prière au Christ, quand l’Esprit veut brûler de son amour

Seigneur Jésus-Christ, ma rédemption, ma miséricorde et mon salut, je te loue et te rends grâces. Certes ces louanges et ces actions de grâces sont vraiment indignes de tes bienfaits, tout à fait démunies du dévouement convenable, trop dépourvues de la richesse désirée de ta très douce affection, cependant quelles qu’elles soient, mon âme s’en acquitte auprès de toi, non pas telles que je le dois, je le sais, mais telles que je le peux.
Espoir de mon cœur, force de mon âme, secours de mon impuissance, que ta bonté si puissante compense ce que s’efforce de faire ma tiédeur si faible. Toi ma vie, mon intention finale, même si je n’ai pas encore mérité de t’aimer autant que j’y suis tenu, je désire du moins t’aimer autant que je le dois. Mon illumination, tu vois ma conscience, car « devant toi, Seigneur, se trouve tout mon désir » (Ps 38,10), et tu combles mon âme si ce qu’elle veut est bon. Si ce que tu inspires, Seigneur, est bon, ou plutôt parce qu’il est bon de vouloir t’aimer, donne ce que tu me fais vouloir, donne que je mérite de t’aimer autant que tu l’ordonnes. Je te rends louanges et grâces pour le désir que tu m’as inspiré ; j’offre louanges et prières pour éviter que le don que tu m’as fait spontanément ne soit stérile en moi. Achève ce que tu as commencé, donne ce que tu m’as fait désirer en me devançant avec bonté, alors que je suis sans mérite.
Change, très miséricordieux, ma tiédeur en très fervent amour pour toi. C’est à cela, très clément, que tendent ma prière, ce souvenir et cette méditation de tes bienfaits : allumer en moi ton amour. C’est ta bonté, Seigneur, qui m’a créé ; ta miséricorde qui, une fois que j’ai été créé, m’a purifié du péché originel ; ta patience, alors qu’après la purification du baptême je me roulais dans les souillures d’autres péchés, m’a jusqu’à présent supporté, nourri, attendu. Tu attends, Seigneur de bonté, mon amendement ; mon âme, elle, attend l’inspiration de ta grâce pour se repentir suffisamment et bien agir.
Mon Seigneur, mon créateur, toi qui me tolères et me nourris, sois mon secours ! J’ai soif de toi, j’ai faim de toi, je te désire, je soupire après toi, je te convoite. Le petit enfant, quand il se trouve privé de la présence d’un père très bienveillant, pleurant et gémissant, embrasse de tout son cœur sans relâche le visage aimé. De même, moi, non pas autant que je le dois, mais autant que je le puis, je me rappelle ta passion, je me rappelle tes soufflets, je me rappelle les fouets, je me rappelle la croix, je me rappelle tes blessures, je me rappelle la manière dont, pour moi, tu as été tué, embaumé, enseveli, je me rappelle aussi ta glorieuse résurrection et ton admirable ascension. Je tiens tout cela avec une foi indubitable, je pleure les douleurs de mon exil, j’espère l’unique consolation de ton avènement, je brûle de contempler la gloire de ton visage. Hélas, moi qui n’ai pu voir le Seigneur des anges s’abaisser jusqu’à vivre parmi les hommes afin de les élever jusqu’à les faire vivre parmi les anges ! Lorsque Dieu, offensé, mourant volontairement pour que vive le pécheur, hélas que n’ai-je mérité, en étant présent, d’être stupéfié par une bonté si admirable et si inestimable ! Pourquoi, ô mon âme, le glaive d’une très vive douleur ne t’a-t-il pas transpercée toi qui, présente, ne pouvais supporter que le côté de ton sauveur soit blessé par la lance ? Alors que tu ne pouvais voir les clous profaner les mains et les pieds de ton créateur ? Alors que tu étais horrifiée de voir couler le sang de ton rédempteur ? Pourquoi n’es-tu pas enivrée de larmes amères, lorsqu’il était abreuvé d’un fiel amer ? Pourquoi n’as-tu pas compati à la très chaste Vierge, sa très digne mère, ta Dame très bienveillante ?
Ma Dame très miséricordieuse, quelles rivières de larmes dirai-je avoir jailli de tes yeux très pudiques, lorsque tu voyais ton Fils unique, innocent, être attaché, flagellé et frappé devant toi ? Quels flots croirai-je avoir inondé ton visage très tendre, alors que tu regardais ton Fils, qui est aussi ton Dieu et ton Seigneur, être étendu en croix sans avoir commis de faute, alors que les impies disséquaient cruellement la chair de ta chair ? De quels sanglots penserai-je que ta poitrine très pure était secouée, lorsque tu entendis : « Femme, voici ton fils », et le disciple : « Voici ta mère » (Jn 19,27), alors que tu recevais à la place de ton Fils un disciple pour maître, un serviteur pour seigneur ?
Si seulement, avec l’heureux Joseph, j’avais pu déposer de croix mon Seigneur, l’oindre d’aromates, le mettre au tombeau, ou si j’avais pu, du moins, le suivre pour ne rien soustraire de mon service à de telles funérailles ? Si seulement j’avais pu être effrayé, avec les saintes femmes, par l’apparition brillante de l’ange et entendre ce messager de la résurrection du Seigneur, messager de ma consolation, messager si attendu, messager si désiré ! Oui, si seulement j’avais entendu de la bouche de l’ange : « N’ayez crainte, ce Jésus crucifié que vous cherchez, il est ressuscité, il n’est pas ici ! » (Mt 28,5 ; Mc 16,6).
Très bon, très doux, très favorable, quand recevrai-je une compensation, puisque je n’ai pas vu la bienheureuse incorruptibilité de ta chair, ni baisé les traces de tes blessures, les marques de tes clous, ni baigné de larmes de joie tes cicatrices, témoins véridiques de ton corps ? Admirable, inestimable, incomparable, « quand me consoleras-tu » (Ps 119,82) et écarteras-tu de moi la douleur ? En effet, la douleur ne me quitte pas, tant que je voyage loin de mon Seigneur. Malheur à moi, Seigneur, malheur à mon âme ! Tu t’es éloigné, consolateur de ma vie, et tu ne m’as pas dit au revoir. En partant, tu as béni les tiens et je n’étais pas présent. En élevant les mains, tu as été reçu dans la nuée jusqu’au ciel et je ne l’ai pas vu. Les anges ont promis ton retour et je ne les ai pas entendus.
Que dire ? Que faire ? Où aller ? Où le chercher ? Où et quand le trouver ? Qui interroger ? Qui annoncera à mon aimé « que je languis d’amour » (Ct 2,5) ? « La joie de mon cœur a défailli », et mon rire « s’est changé en deuil » (Lm 5,15). « Ma chair et mon cœur ont défailli, Dieu de mon cœur, et Dieu, ma part pour l’éternité » (Ps 73,26). « Mon âme a refusé d’être consolée » (Ps 77,3), sinon par toi, ma douceur. « Qu’y a-t-il pour moi au ciel et qu’ai-je voulu à part toi sur la terre » (Ps 73,25) ? Je te veux, je t’espère, je te cherche. « Mon cœur t’a dit : j’ai cherché ton visage, c’est ton visage, Seigneur, que je chercherai ; ne détourne pas ta face de moi » (Ps 27,8).
Ami très bienveillant des hommes, « le pauvre s’est remis à toi, tu seras le soutien de l’orphelin » (Ps 9,14). Mon très sûr avocat, aie pitié de l’orphelin abandonné. Je suis devenu un enfant privé de père, mon âme est comme veuve. Regarde mes larmes d’orphelin et de veuve : je te les offre jusqu’à ce que tu reviennes. Allons, Seigneur, apparais devant moi et je serai consolé. Montre-moi ton visage et je serai sauvé. Manifeste ta présence et mon désir sera comblé. Révèle ta gloire et ma joie sera parfaite. « Mon âme a soif de toi ; et ma chair se tourne vers toi » (Ps 63,2). « Mon âme a soif de Dieu, source d’eau vive. Quand viendrai-je et paraîtrai-je devant la face de mon Dieu » (Ps 42,3) ? Quand viendras-tu, consolateur que j’attends ? Oh ! quand verrai-je la voie que je désire ! Oh ! « quand serai-je rassasié lorsque apparaîtra ta gloire » (Ps 17,15) dont j’ai faim ! Oh ! quand serai-je enivré « de l’abondance de ta maison » après laquelle je soupire ! Quand m’abreuveras-tu « du torrent de ta volupté » (Ps 36,9) dont j’ai soif !
En attendant, Seigneur, que « mes larmes soient mon pain nuit et jour » (Ps 42,4), jusqu’à ce qu’il me soit dit : « Voici ton Dieu » ; jusqu’à ce que j’entende : « Âme, voici ton époux. » En attendant, nourris-moi de mes sanglots, abreuve-moi de mes pleurs, réconforte-moi par mes douleurs. Un jour peut-être viendra mon rédempteur, car il est bon ; et il ne tardera pas, car il est tendre ; à lui gloire dans les siècles des siècles. Amen. pp. 8-11.


XVII. Prière d’un évêque ou d’un abbé au saint au nom duquel il gouverne une église

Saint N., tendre N., bienheureux N., l’un des glorieux apôtres de Dieu, l’un des bienheureux amis de Dieu, ce pécheur, cet indigent, ce vicaire qui est tien, bien qu’indigne, bien que sot, bien que si peu convenable, se tourne encore et à nouveau vers toi, doutant, ignorant et soucieux pour ton peuple, ton assemblée et son propre péril. En effet, c’est moi, être inutile, dénué de tout bien, mais plongé dans les ténèbres d’une profonde ignorance, enlaidi d’innombrables vices et chargé d’immenses péchés, c’est moi, dis-je, que Dieu et toi après Dieu avez ordonné ou permis, je ne sais, d’être appelé abbé dans l’église placée sous ton patronage, sous ta protection et ton nom ; angoissé pour ma personne et pour ceux qui me sont confiés, je sollicite tes conseils, j’implore ton aide, j’attends qu’en tout tu agisses pour moi.
En effet, je suis appelé « maître », mais je ne sais pas l’être. Je suis appelé « pasteur », mais je suis incapable de l’être. Je suis dit « abbé », mais je ne le suis pas. On me voit, en effet, m’asseoir où siège l’abbé, mais je vois que je n’agis pas comme le fait un abbé. On m’aperçoit marcher en premier comme un abbé, mais je m’aperçois que je ne vis pas comme un abbé. On me témoigne les honneurs d’un abbé, mais je ne leur montre pas les mœurs d’un abbé. Je n’ai pas encore mené la vie d’un bon laïc, et on attend de moi la manière dont vivent les moines. Qu’ai-je fait, petit homme, vermine et pourriture, qu’ai-je fait, qu’ai-je osé, qu’ai-je consenti ?
Ou plutôt, toi Dieu, et toi N., son apôtre, qu’avez-vous fait ? Car c’est ce que vous avez fait, en l’ordonnant ou bien en le permettant. Vous donc qui l’avez fait de quelque manière, faites, toi par ta prière et toi par ta grâce, que ce que vous avez fait ne me nuise non plus qu’à personne, mais me profite ainsi qu’à beaucoup. Vous qui avez fait d’un ignorant un docteur, d’un aveugle un guide, d’un égaré un recteur, enseignez celui que vous avez établi comme docteur, guidez celui que vous avez placé comme guide, régissez celui que vous avez accordé comme recteur. Enseignez, je vous en prie, ce que je dois enseigner, guidez là où je dois guider, régissez comme je dois régir. Mieux : enseignez-les, et moi en eux ; conduisez-les, et moi avec eux ; régissez-les, et moi parmi eux.
Jésus, Seigneur de bonté, ils ne sont pas miens, mais tiens, car moi-même je ne suis pas mien, mais tien. Je suis tien, Seigneur, et ils sont tiens, car par ta sagesse tu nous as faits, eux et moi, et tu nous as rachetés par ta vie. Nous sommes donc tiens, Seigneur de bonté, nous sommes tiens, nous que tu as faits si sagement et si chèrement rachetés. Si donc tu me les confies, Seigneur, ne nous abandonne pas, ni eux ni moi. Tu me les confies : je nous confie à toi, eux et moi. Le troupeau est tien, Seigneur, et le pasteur est tien ; toi, sois le pasteur du troupeau et du pasteur.
Seigneur, par les mérites du bienheureux N., ton ami, exauce la prière de ton pécheur. Fais, Seigneur, que celui que tu nous as donné pour avocat soit soucieux de nous. Que nous sentions que prie pour nous celui par qui nous réclamons chaque jour ton secours. Que nous obtenions ta grâce avec l’aide de celui par qui nous implorons chaque jour ta majesté. Nous le reconnaissons, Seigneur, pour notre avocat, que par lui nous te sentions comme notre sauveur. Que nos mérites ne prévalent pas, Seigneur, sur les siens, mais que ses prières détruisent nos péchés.
Et toi, ô saint et bienheureux N., tu es mon avocat ; sois mon intercesseur auprès de Dieu. Je te prie, prie-le davantage ; je te sollicite, obtiens satisfaction de lui. Apporte-lui ma prière et rapporte-moi son écoute favorable. Que par toi ma détresse lui soit signifiée et que par toi sa consolation me soit en retour donnée. Montre-lui mon péril et manifeste-moi ton secours.
En effet, j’ai entrepris de régir l’Eglise de Dieu sous toi, moi qui n’ai pas encore commencé à régir mon âme. Craintif à mon propre sujet, je suis contraint de me soucier des autres. Accablé par le poids des péchés, je reçois l’ordre de réconforter les autres. Courbé sous le poids des crimes, je suis poussé à redresser les autres. Donc saint, bienheureux et tendre N., reconnais-moi pour ton vicaire, quel que je sois, de sorte que toujours ton conseil me devance et que ton secours me suive pour me régir ainsi que le troupeau qui m’a été confié. En effet, ils t’ont été confiés avant de l’être à moi, et pour m’avoir été confiés, ils ne t’ont pas été retirés, mais c’est plutôt moi qui t’ai été confié. Ce qui m’a été ordonné à leur sujet, fais-le donc pour eux et pour moi. Fais pour moi ce qu’il m’a été ordonné de faire pour toi. Fais-le, seigneur, fais-le pour moi, car tu vois que je ne le sais ni le puis pour toi. Mieux, fais-le non pour moi mais pour toi, car cela te concerne d’abord et davantage que moi, et si c’est le cas pour moi, c’est après toi et sous toi. Toi donc, seigneur, tu dois plus, tu sais plus, tu peux plus que moi ; agis, toi, de préférence à moi.
Que la charge que j’ai reçue d’eux ne me pèse pas, seigneur, car le fardeau de mes péchés me pèse suffisamment. Qu’ils ne me pèsent pas, car moi-même je me pèse trop. Sans conteste, je me pèse trop : il n’est pas nécessaire que d’autres me pèsent. Mais que mon poids ne leur pèse pas, que mon péché ne les entrave pas, ni que mon mal ne leur nuise. Que mes maux ne fassent pas obstacle à ceux que mes biens doivent favoriser. Que je ne sois pas entravé, seigneur, par ceux dont j’aurai dû tirer profit ; que je ne fasse pas obstacle à ceux que je devais favoriser. Mes délits, en effet, me suffisent bien ; que ceux d’autrui ne m’entraînent pas à leur suite. Il me suffit bien que mes péchés me condamnent ; qu’ils n’impliquent pas autrui avec moi !
Mais toi, ô apôtre de Dieu, toi qui le peux, soulage-moi avec eux, porte-moi avec eux, excuse-moi avec eux. Secours l’un et les autres, régis et protège l’un et les autres de sorte que moi, me réjouissant de leur salut avec le mien et eux du mien avec le leur, nous louions toujours avec toi notre Seigneur de bonté, Jésus-Christ, béni soit-il, Dieu, et toi son apôtre béni pour l’éternité. Qu’il en soit ainsi, qu’il en soit ainsi ! pp. 68-71.


Méditations

II. Déploration sur la virginité, perdue pour mon malheur

Mon âme, tremble ; mon esprit, défaille ; mon cœur, déchire-toi ! Où m’entraînez-vous, examinateurs de mes crimes ? Où m’enfonces-tu, mon péché ? Où me livres-tu, mon Dieu ? Si j’ai fait en sorte d’être ton coupable, ai-je pu faire en sorte de ne pas être ta créature ? Si je me suis ôté la chasteté, t’ai-je arraché ta miséricorde ? Seigneur, Seigneur, si moi j’ai donné prise à ta condamnation, toi as-tu perdu matière à me sauver ? Ne regarde pas, Seigneur, ne regarde pas mon mal au point d’oublier ton bien. Où est-elle, ô Dieu véridique, où est cette parole : « Je vis, je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et vive » (Ez 33,11) ? Seigneur qui ne mens pas, Seigneur, que veut dire « je ne veux pas la mort du pécheur », si tu enterres en enfer le pécheur qui crie vers toi ? Enfermer le pécheur dans la géhenne, est-ce là « je veux que le pécheur se convertisse et vive » ? Je suis pécheur, Seigneur, je suis pécheur. Si donc tu ne veux pas la mort du pécheur, qui te contraint à ce que tu ne veux pas : me livrer à la mort ? Si tu veux que « le pécheur se convertisse et vive », qui t’interdit de faire ce que tu veux : me convertir et me faire vivre ? L’immensité de mon péché te contraint-elle à ce que tu ne veux pas et t’interdit-elle ce que tu veux, quand tu es Dieu tout-puissant ? Non, mon Dieu, non, mon Seigneur ! Que l’iniquité du pécheur qui se confesse douloureusement ne l’emporte pas sur la sentence du Tout-Puissant !
Souviens-toi, Dieu juste, Dieu bienveillant, souviens-toi que tu es miséricordieux, mon créateur et mon re-créateur. Ne te rappelle pas, Seigneur de bonté, ta justice contre ton pécheur, mais souviens-toi de ta bienveillance envers ta créature. Ne te rappelle pas ta colère contre un coupable, mais souviens-toi de ta miséricorde envers un misérable. Il est vrai que ma conscience mérite la damnation et que ma pénitence ne suffit pas à la satisfaction, mais il est certain que ta miséricorde dépasse toute offense.
Epargne donc, Seigneur de bonté, toi à qui appartiens le salut et qui ne veux pas la mort du pécheur, épargne mon âme pécheresse. Car elle fuit, effrayée par ta justice terrifiante, jusqu’à ta miséricorde réconfortante. De la sorte, puisque la récompense de la virginité est irrécupérable pour le corrompu – ô douleur ! –, que du moins le supplice de la fornication ne soit pas inévitable au pénitent : cela est possible à ta toute-puissance, cela convient à ta justice, sans déroger à ta miséricorde, car tu es bon et ta miséricorde est pour l’éternité, « toi qui es béni pour les siècles. Amen » (Rm 1,25). pp. 82-84.