Maeterlinck conclut par des interrogations : “N’est-ce pas le silence qui détermine et qui fixe la saveur de l’amour ? S’il était privé de silence, l’amour n’aurait ni goût ni parfums éternels. Qui de nous n’a connu ces minutes muettes qui séparaient les lèvres pour réunir les âmes ? Il faut les rechercher sans cesse. Il n’y a pas de silence plus docile que le silence de l’amour : et c’est vraiment le seul qui ne soit qu’à nous seuls.”
Max Picard, citant Péguy, décrit les amis qui “goûtent le plaisir de se taire ensemble, de se taire côte à côte, de marcher longtemps, longtemps, d’aller, de marcher silencieusement le long des silencieuses routes. Heureux deux amis qui s’aiment assez pour (savoir) se taire ensemble. Dans un pays qui sait se taire.”